Philippe Grimbert raconte avec des mots simples, remplis d'une grande pudeur, la naissance de l'amour entre sa mère Tania et son père Maxime. Dans le Paris de l'après-guerre, la famille Grimbert passe des jours entre leur boutique de la rue du Bourg-l'Abbé et le stade et la piscine où les parents, sportifs émérites, leur physique d'athlète. Mais par contraste, leur fils, lui, de santé fragile, se tient éloigné des joies du sport., C'est un beau livre sur le secret. L'auteur nous raconte l'histoire de Maxime et de Tania telle qu'il se l'imagine, mais il y a des . Il a quinze ans quand Louise, voisine et amie de la famille, lui confie le lourd secret que ses parents lui cachent toujours.

Après l'aveu de Louise, il va toute l'histoire de la famille. Pour ceux qui ont aux camps et ceux qui ont eu la chance de ne pas y aller, la joie d'être vivants a cédé devant le sentiment de culpabilité.

Il réussit à toute l'horreur de la shoah. Sans écrire ni le mot juif, ni le mot camp, il dénonce une période de l'histoire qui a vu s'effondrer le monde des juifs de France. Ce ''roman'' autobiographique est un concentré d'émotions fortes, un , pudique et tendre qui évite habilement le pathos jusqu'au final, très émouvant, où l'on ne peut contrôler ses larmes. À , évidemment.

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