Deux lecteurs ont écrit des critiques du roman « Kiffe kiffe demain » Lisez les deux critiques. Selon vous quelle est la meilleure critique ? Discutez et expliquez pourquoi oralement en classe ou avec votre professeur. Puis écrivez votre propre critique.

Review A

Kiffe kiffe demain De Faïza Guène, Hachette Littératures dimanche 2 janvier 2005, par penvins

http://www.e-litterature.net


S’il y a un livre que vous pouvez lire c’est bien celui-là. Vous y découvrirez ce qu’est le monde des jeunes d’aujourd’hui, qui parlent un peu bizarrement. C’est un roman écrit simplement pour parler de choses simples par une jeune fille aux réactions ordinaires dans une banlieue, elle aussi, bien ordinaire. Faïza Guène nous offre dans son premier roman une vision sans détour du monde dans lequel elle vit, pas une vision pour les médias pleine de sensationnel, mais la vision d’une adolescente aux yeux encore émerveillés. À travers cette vision optimiste de la vie de banlieue il y a aussi une description des limites de l’espoir, l’héroïne est bien partie pour rester coiffeuse toute sa vie, malgré ses ambitions politiques et Hamoudi l’ancien dealer est heureux avec Lila. C’est sans doute dans ce regard là que l’on trouvera des raisons d’espérer, dans cette analyse d’un écrivain qui sait bien que dans la vie ça ne se passe pas comme à Carrefour : y a pas de service après-vente.


http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/8075

Critiqué par Déhellair, le 21 avril 2005 (Inscrit le 13 novembre 2004, 31 ans)


L'histoire d'une fille de quinze ans qui vit avec sa mère dans un immeuble de banlieue comme on dit. La misère isole la jeune fille et même la marginalise par ses habits au regard de ceux de ses copines, mais aussi à cause de l'impossibilité d'éventuelles sorties.

Cela ne lui laisse entrevoir qu'un monde morne et sans illuminations. Mais vient le dénouement...

Voilà pour le synopsis mais la vision de la fille ressemble au style du roman, sans relief et ennuyeux.

Faïza Guène écrit comme elle parle, ça plait à certains, mais moi je pense qu'il s'agit d'un manque patent de talent. N'en reste pas moins une note d'humour mais si peu soutenue par les mots que l'on retombe bien vite dans la léthargie qui dirige la lecture de ce livre.

Mais n'est-ce pas là l’exemple idéal, et oui, c’est une fille de la banlieue qui écrit un livre, ces gens de son quartier ne sont donc pas si cons, une Arabe qui s'en est sortie et par la littérature. Et voilà - on récupère et on verse dans la bonne conscience collective, le politiquement correct.